Ce cher oncle Zach et Page 1

Publié le par Marie

Chers cousins et cousines. Nos parents ont bien souvent entendu parler de l’oncle Zach par mamie. Mais pour nous, si nous en avons déjà entendu parler, ça se mélange sûrement avec plein d’histoires plus ou moins rocambolesques, comme mamie les affectionnait, enfin je trouve.

Dans ses souvenirs, notre grand-mère raconte ses grands-parents fuyant Paris en 1870 avec notre arrière grand-père Emile, nourrisson, qui allait dormir dans un tiroir de commode chez oncle Zacharie « Le train part enfin en direction de Besançon où le cher Oncle Zacharie Arnal était pasteur. » dans le texte qui va suivre et dont « le cher oncle Zacharie » est l’auteur, cette histoire est aussi raconté, mais différemment.

C’est une plongée dans l’histoire de notre famille que je vous propose, ce cher Zach étant né en 1839, ça commence à faire ! Et en plus c’est vraiment passionnant, ça explique plein de choses. Comment par exemple les familles de mamie et de papy (Monod) étaient amie depuis des lustres…

 

PS : Si quelqu’un a une photo de lui… vous voyez ce que je veux dire.

Première page aujourd’hui, la suite demain ! Chouette un feuilleton !

 

Souvenirs de la famille du pasteur Emile Arnal de Bréau (Gard) recueillis par le dernier survivant de ses fils et filles

Zachacharie Arnal dans sa 82ème année

Dédiés aux enfants de mon bien aimé frère ainé Clément Arnal et à la fille unique de mon frère Gédéon, Elisabeth Arnal.

Zacharie Arnal. Mars 1921.

Note : Clément c’est Emile Clément  le père du père de mamie. Faites attention ils s’appellent tous Emile à un moment ou un autre !

Bien chers neveux et nièces

qui êtes pour moi comme de vrais enfants,

 

Vous m'avez, plusieurs fois dans nos rencontres occasionnelles, et surtout récemment dans notre inoubliable réunion de famille à Dieulefit, septembre 1920, exprimé le regret de connaitre si peu le passé dans lequel plongent les racines de votre vie, des détails que je suis seul en mesure de vous fournir. Votre chère sœur Marie (Zach s'adresse donc à Emile le père de mamie et ses frères et soeurs), s'en est fait a nouveau l'interprète pendant le séjour qu'elle a fait cet hiver (1921) auprès de moi, ce qui a été pour votre vieil oncle une bien agréable diversion à sa solitude.

C'est ce qui me décide à entreprendre ce petit récit qui ne saurait être une histoire complète de la famille Arnal, mais un simple série de souvenirs personnels, grâce auxquels vous pourrez entrer plus directement en contact avec un grand-père que vous n'avez pas connu, et aussi avec votre cher père dont la prime jeunesse est pour vous sans doute assez vaporeuse.

J'entreprends bien volontiers de vous retracer mes souvenirs d'enfance qui n'auront pas toujours une grande précision, puisque j'étais encore bien jeune quand mon cher et vénéré père est mort. Je m'efforcerai cependant d'être aussi objectif que possible, pour que la physionomie morale de votre grand-père puisse, en quelque mesure, prendre vie devant votre esprit et votre cœur.

Ce petit travail aura pour moi dans cette période déjà bien avancée de ma vieillesse, un charme particulier, celui de revivre avec mon bien-aimé père les trop courtes années que j'ai pu passer avec lui, et de rafraichir en moi, l'empreinte de foi et de piété enfantines, que j'avais reçue de son esprit et de son cœur si profondément pénétrés de l'Evangile. Et à cote de la figure de mon cher père, je ferai revivre aussi celle de ma si excellente mère, dont l'influence si chrétiennement affectueuse, complétait d'une manière si heureuse cette éducation de la famille par laquelle ces chers parents aspiraient a faire de tous leurs enfants de vrais disciples du Christ, des enfants de Dieu marques du sceau du Saint Esprit.

Voici le plan que je suivrai dans ces souvenirs :

I - Vie de la famille

II - Vie pastorale de mes parents Dernières années et mort de mon père III - Veuvage et mort de ma mère

IV - Souvenirs de mon frère Clément

 


Publié dans Jeanne Arnal

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